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Caroline Vuagniaux

Caroline… La première chose qui vous vient à l’esprit lorsque vous vous parlez de Caroline, c’est juste une personne d’une gentillesse assez impressionnante. J’imagine que tous ceux qui l’a connaisse l’apprécie simplement. Ouverte d’esprit, cool, zen, quoi qu’un caractère affirmé aussi faut pas rêver non plus, attachante, intéressante et passionnée par la musique et surtout la photo de concert.

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Certes elle a bien dû commencer un jour, les premiers concerts restent difficiles, il faut se faire une place, ne pas se faire marcher dessus, mais très vite grâce à sa recherche d’image donnant + d’impact que le simple déclenchement mais aussi grâce à sa personnalité, elle est rapidement arrivée à se faire connaitre et à devenir incontournable dans nombre de festival divers.

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J’avoue qu’entre ses premiers clichés lorsque je l’ai connue, et ce qu’elle est capable de faire aujourd’hui, on entre vraiment dans ce que j’appelle « l’art photographique » avec des images très fortes sans oublier un soin particulier à la lumière et en somme à la technique, sans oublier la qualité de ses traitements, tout cela donne des images finales « wow » sincèrement.

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Le plus étonnant avec Caroline, c’est que ce n’est pas la photographe qui voudra absolument avoir le meilleur matos inimaginable, non, son talent lui permet de se contenter de boitiers réflex destinés avant tout aux amateurs puis a évolué sur un boitier expert avec le simple Canon 80D aussi pour des raisons de poids et d’ergonomie, mais en plus, elle travaille avec des objectifs simples mais d’une qualité qui lui permettent, légèreté, rapidité et qualité finale.

Vous avez vu avec quels objectifs elle travaille ? Moi je dis chapeau !

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Je laisse la parole, enfin le texte, à Caroline... Passion totale photographique et musicale !

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J’aurai 40 ans en novembre, je fais de la photo plus activement depuis environ 9 ans, mais au début avec un Canon Ixus compact de base. C'est mon premier voyage, un tour du monde, qui m'a donné goût à la capture d'images.

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Mon intérêt pour les photos de concert est venu bien plus tard, en photographiant le groupe de mon ami, Snurfu, et mon premier vrai festival à Musiques en Stock en France voisine pour les potes de The Defibrillators en 2013. Le tout toujours au compact, avec un traitement IPhoto (aïe !).

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J'ai rejoint l'équipe des photographes des Docks, à Lausanne dans la saison 2013-2014. C’est grâce à la confiance qu’ils m’ont accordée que j’ai pu m’essayer et progresser.

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J’ai alors fait évoluer mon matériel, d’abord par un Canon 600D, qui a été remplacé par un Canon 70D, en binôme pour les concerts, puis le 600D a été remplacé par un 80 D, toujours actif. J’ai maintenant donc un 70D sur ma gauche, et un 80D sur ma droite, le tout maintenu par un harnais. Je suis la Lara Croft des salles sombres !


Concernant les objectifs, Depuis le début de la vraie photo de concert, avec mes réflexes, je n'ai pas changé: Un 10-20mm f 4-5.6 sur le boitier le moins récent, et mon 18-200mm f3.5-6.3 sur mon meilleur boitier. Parfois j’utilise un fisheye 8mm f3.5, toujours de chez Sigma, mais j’essaie de ne pas en abuser car trop de fisheye tue le fisheye. Je retouche maintenant mes photos sur LR.

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Ce que j’aime dans mon matos, c’est de pouvoir changer de prise de vue facilement avec deux boitiers et deux objectifs différents, alors que je n’ai pas la possibilité de me déplacer dans la foule ou le pit (espace entre la scène et le public) quand il y en a un. En règle générale, nous pouvons shooter les 3 premières chansons des concerts, sans flash, et c’est tout. Il est donc important de pouvoir être réactif et varier les prises. Le public ne nous laisse pas toujours nous placer, et nous n’avons pas toujours le recul nécessaire à une vue d’ensemble. Le grand angle me permet de pouvoir avoir plusieurs membres du groupe sur un même cliché, tandis que le deuxième boitier me permettra d’ajuster un plan plus serré ou un portrait.

 

Enfin, quand on n’est pas très grande, il est difficile de shooter depuis le milieu de la salle sans avoir les cheveux du public en premier plan. Il faut alors miser sur une pointe de pieds, des bras tendus et un écran inclinable, pour espérer dominer toutes ces têtes.

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Souvent je suis celle qui a le matos le moins « pro » et parfois je me sentais un peu mal à l’aise parmi les photographes qui arborent boitiers et objectifs hauts de gamme. Une fois, j’ai dû adapter mon sac photo et louer un téléobjectif, les photographes étant relégués au fond de la salle.

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Mais au final je suis très contente de mon matériel. Je le connais, et suis rapide dans mes réglages. C’est selon moi un bon rapport qualité-prix qui correspond à mon budget, pourquoi changer ? Je n’ai pas besoin d’avoir le dernier cri, tant que je me satisfais du résultat (mais le sommes nous vraiment finalement) et qu’on continue de m’attribuer des accréditations… et c’est bien là toute la difficulté de la photo de concert.

 

Que privilégier ? Les grosses productions ? Les groupes connus ? Qu’est-ce que je cherche dans la photo de concert ? Des « vues » sur les réseaux sociaux? Après avoir fait un peu de tout, je peux vous affirmer que ce que je recherche toujours, c’est le PLAISIR ! Tous les groupes que je shoote sont des artistes que j’apprécie, des concerts auxquels je serais de toute manière allée. J’ai alors la chance de joindre deux passions, que demander de plus ?

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Les gros groupes que j’ai eu l’occasion de shooter (Prophets of Rage, Foo Fighters, Metallica, Slash, The Offspring…) sont chouettes à couvrir, il y a une garantie de bonnes conditions au niveau des lumières, ils « posent ». Par contre il faut souvent signer des contrats qui limitent l’utilisation, l’édition et la parution des photos, alors que le fan lambda qui prend des photos au smartphone aura tout loisirs de balancer des clichés de moins bonne qualité sans être inquiété.

De plus, les places dans ces pits là sont chères, il est nécessaire de passer par un média pour y accéder, et parfois même de rédiger des previews ou des reviews sur le concert. Nous ne recevons la confirmation d’accès que quelques jours avant, et l’organisation (déplacement souvent en Suisse allemande, adaptation des horaires de travail, etc) est compliquée à gérer.

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Ce que je privilégie maintenant, c’est le contact avec les artistes, les salles, les programmateurs. Cela offre un échange bien plus humain, et me permets de faire de bien belles rencontres, dont voici les plus marquantes :

Cela fait maintenant plusieurs années que je shoote le groupe de rock psyché Birth Of Joy, trio de jeunes hollandais. C’est vraiment sympa de pouvoir passer par leur manager qui ne m’a jamais refusé d’entrée. Ils ont utilisé certaines photos pour promouvoir des événements. C’est grâce à eux j’ai eu ma première accréditation internationale pour le Paradiso, salle emblématique d’Amsterdam. J’ai également pu improviser un shooting hors scène devant l’Usine PTR de Genève.

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Dans le même genre de petit groupe que j’ai pu voir grandir et évoluer, je me dois de citer Rival Sons. Lors de mes premiers contacts, ils venaient jouer dans des petites salles comme l’Ebullition à Bulle ou le Bierhübli à Bern. Dernièrement ils faisaient les premières parties de Deep Purple, des Guns n’Roses ou de Black Sabath. J’avoue avoir connu une certaine fierté lorsque leur chanteur utilisait une de mes photos pour son profil Facebook

 

Quoi, d’autre… Ahhhh les soirées ( trop ?) arrosées partagées avec le rappeur Dooz Kawa et son crew, qui nous disent maintenant que ça fait plaisir de voir nos têtes lorsqu’ils viennent par chez nous, qu’ils ont, grâce à ceci, l’impression de retourner un peu à la maison…

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Ou le plaisir d’assister au premier concert de mes nièces, et de pouvoir les faire monter sur la scène des Cowboys Fringants lors du Festival Pully-Lavaux à l’Heure du Québec, de danser et lancer des avions en papiers avec elles…

Ou la surprise d’être contactée par le manager du groupe Heymoonshaker qui me demande s’il peut utiliser une de mes photos pour illustrer la pochette de l’album live de leur tournée 

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Le plaisir de recroiser les copains de One Rusty Band avec qui j’ai passé tout dernièrement une journée, entre la France et la Suisse pour shooter leur futur couverture d’album, et finir autour d’une bonne fondue devant leur yourte à refaire le monde…

 

Ne pas oublier non plus, tous les petits festivals locaux où on se sent comme à la maison et dans lesquels on nous accueille comme des papes, à grand renfort de raclettes, bières et pâtés vaudois, année après année: Les Pieds Plats Festival, Croc the Rock, etc… dont les photos sont réutilisées pour les affiches ou la promo des années suivantes.

Le plaisir de rencontrer d’autres photographes, de se retrouver régulièrement, et surtout le fait de ne jamais sentir de concurrence entre nous, bien au contraire… découvrir leur travail et l’apprécier, partager les bons tuyaux, se sentir une appartenance, faire partie d’une famille…

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Et enfin cette folle rencontre avec mon ami Kemo The Blexican, du vieux groupe de hiphop californien Delinquent Habits, et sa femme Charlie, avec qui j’entretiens maintenant des contacts amicaux qui m’emmèneront l’été prochain jusque dans leur chambre d’ami de Los Angeles…

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La photo de concert pour moi c’est tout ceci ; de l’improbable, de la chance peut-être parfois, du culot souvent, des rencontres, du partage, mais surtout, toujours, beaucoup de BONHEUR.

Et merci à tous les copains, qu’ils soient musiciens ou auditeurs, mais toujours passionnés, de me faire découvrir leurs coups de cœurs !

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Les liens disponibles pour voir un peu plus de son travail

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